Le port de Tanger Med, l’un des plus grands hubs maritimes d’Afrique, est au cœur d’une vive controverse depuis l’arrivée du navire danois Nexoe Maersk, soupçonné de transporter des armes ou des composants militaires à destination d’Israël. Cette affaire, qui secoue l’opinion publique au Maroc et en Espagne, a provoqué une mobilisation sans précédent et relance le débat sur la transparence des opérations portuaires dans la région.
Mobilisation populaire et slogans enflammés
Dimanche dernier, des centaines de personnes se sont rassemblées aux abords du port de Tanger Med. Les manifestants, composés de militants pro-palestiniens, de syndicats de dockers et de citoyens ordinaires, ont scandé des slogans tels que « Le peuple veut l’interdiction du navire » et « Pas d’armes génocidaires dans les eaux marocaines ». Leur objectif : dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une instrumentalisation du port marocain dans la chaîne logistique de l’armement à destination d’Israël
Des organisations de soutien à la Palestine et des syndicats portuaires affirment que le Nexoe Maersk, en provenance des États-Unis, transporterait des pièces détachées destinées aux chasseurs F-35 israéliens. Selon leurs informations, le navire devait initialement faire escale à Casablanca avant de poursuivre sa route vers Tanger, puis le port de Haïfa, en Israël
Des révélations qui attisent la polémique
L’affaire a pris une ampleur internationale après la publication d’une enquête détaillant le trajet de composants critiques pour les F-35 israéliens. D’après cette enquête, les pièces auraient quitté Houston à bord d’un autre navire, le Maersk Detroit, avant d’être transbordées à Tanger Med sur le Nexoe Maersk, avec pour destination finale Israël. Ces révélations ont renforcé la suspicion et la colère des militants, qui dénoncent la complicité présumée de Maersk et des autorités portuaires marocaines dans ce qu’ils qualifient de « pont logistique vers le génocide du peuple palestinien »
La direction du port de Tanger Med, sollicitée pour des éclaircissements, a tenu à rappeler que le port n’est qu’une plateforme de transit international, accueillant chaque année des millions de conteneurs. Selon une source interne, les autorités portuaires n’ont pas connaissance du contenu exact des conteneurs en escale temporaire, la responsabilité de la cargaison incombant aux propriétaires des navires et aux exploitants des terminaux
Les autorités et Maersk dans la tourmente
Face à la pression populaire, les autorités portuaires maro
