Kiev sous la menace : l’Ukraine frappée à peine une demi-heure après la fin de la trêve pascale

Kiev sous la menace : l’Ukraine frappée à peine une demi-heure après la fin de la trêve pascale

À peine la trêve pascale arrivée à son terme, l’Ukraine s’est retrouvée de nouveau sous le feu des bombardements. Moins de trente minutes après la fin officielle de la pause décrétée pour Pâques, les sirènes d’alerte aérienne ont retenti dans la capitale Kiev et dans la moitié orientale du pays, signalant la reprise des hostilités et plongeant des millions de civils dans l’angoisse.

Une trêve fragile, vite rompue

La trêve pascale, d’une durée de 30 heures, avait été annoncée par Moscou avec la promesse d’une suspension temporaire des combats. Pourtant, cette accalmie n’aura été qu’un court répit. Dès l’expiration de la trêve, les forces russes ont repris leurs frappes aériennes, de drones et d’artillerie sur de multiples cibles en Ukraine, notamment dans l’est et le sud du pays. Les autorités ukrainiennes ont confirmé que des alertes aux raids aériens ont été déclenchées dans plusieurs régions, dont la capitale, Kiev, ainsi que dans les oblasts de Dnipropetrovsk et de Mykolaïv

Des accusations croisées de violations

Des deux côtés, les accusations de violation de la trêve se multiplient. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé près de 3 000 violations du cessez-le-feu par la Russie au cours du week-end, évoquant des centaines de bombardements et d’assauts sur les positions ukrainiennes. Selon lui, la Russie n’a pas respecté ses engagements, poursuivant ses offensives même pendant la période de trêve. De son côté, Moscou accuse Kiev d’avoir mené des attaques contre des régions frontalières russes et d’avoir tenté de percer les lignes russes dans l’est de l’Ukraine

La reprise des frappes : une stratégie de pression

Lundi matin, le ministère russe de la Défense a confirmé la reprise des opérations militaires, indiquant que des frappes d’aviation, de drones et d’artillerie avaient été menées sur 74 cibles différentes dès la fin de la trêve. À Dnipropetrovsk, une maison a été endommagée et un incendie s’est déclaré dans une usine alimentaire. Dans la région de Mykolaïv, les attaques aériennes russes ont également repris, sans faire de victimes selon les premiers bilans

À Kiev, les habitants ont été réveillés par le hurlement des sirènes, rappelant la vulnérabilité persistante de la capitale face aux frappes de missiles et de drones. Depuis le début du conflit, la ville a déjà subi de nombreux bombardements, parfois meurtriers, qui ont endommagé des infrastructures civiles et semé la terreur parmi la population

Un contexte diplomatique tendu

La fin de la trêve intervient alors que les efforts diplomatiques pour instaurer un cessez-le-feu durable semblent dans l’impasse. Les deux camps s’accusent mutuellement d’escalade, tandis que des voix internationales appellent à la retenue. Le président américain Donald Trump a exprimé l’espoir d’un accord rapide entre Moscou et Kiev, mais sur le terrain, la réalité reste celle d’une intensification des combats et d’un dialogue au point mort

Des conséquences humanitaires préoccupantes

La reprise des frappes expose à nouveau les populations civiles à des risques majeurs. Dans l’est et le sud de l’Ukraine, des milliers de personnes vivent sous la menace constante des bombardements, contraintes de se réfugier dans des abris ou de fuir leur domicile. Les infrastructures énergétiques, les écoles et les hôpitaux restent des cibles potentielles, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique.

Kiev, symbole de la résistance

La capitale ukrainienne, malgré les attaques répétées, demeure un symbole de la résistance du pays face à l’offensive russe. Les autorités locales et nationales continuent d’appeler la population à la vigilance et à la solidarité, alors que l’incertitude règne quant à l’évolution du conflit dans les prochains jours.

La fin précipitée de la trêve pascale et la reprise quasi immédiate des hostilités confirment la fragilité de toute tentative de cessez-le-feu dans ce conflit. Pour les Ukrainiens, l’espoir d’une paix durable semble, une fois de plus, repoussé à une date indéterminée.

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