Alors que les Émirats arabes unis continuent d’affirmer leur singularité culturelle, une nouvelle mesure vient de marquer un tournant dans la préservation de l’héritage local. Les autorités ont récemment instauré une réglementation interdisant aux non-citoyens de porter le costume traditionnel émirati dans les publicités télévisées, une décision qui soulève des questions sur la protection de l’identité nationale dans un pays où les expatriés représentent près de 90 % de la population.
Un costume symbolique au cœur de l’identité émiratie
La dishdasha pour les hommes et l’abaya pour les femmes ne sont pas de simples vêtements. Ces tenues, portées depuis des générations, incarnent la modestie, l’élégance et les valeurs islamiques propres à la région. Pour les citoyens des Émirats, elles représentent un lien tangible avec leur histoire et leur patrimoine. La dishdasha, longue robe blanche, et le ghutra (turban maintenu par l’agal), tout comme l’abaya noire ornée de broderies délicates, sont des marqueurs culturels immédiatement reconnaissables.
Pourtant, dans un contexte de mondialisation accélérée, ces symboles semblent parfois dilués. La nouvelle réglementation vise à corriger cette perception en réservant l’usage médiatique de ces tenues à ceux qui en sont les dépositaires légitimes : les Émiratis eux-mêmes.
Une mesure pour préserver l’authenticité culturelle
L’interdiction cible spécifiquement les campagnes publicitaires où des acteurs non nationaux endossent le costume traditionnel. Les autorités entendent ainsi éviter toute appropriation ou représentation inexacte de leur héritage. Cette décision s’inscrit dans une série de mesures récentes visant à renforcer l’identité nationale, comme la promotion de la langue arabe dans les espaces publics ou l’encadrement strict des comportements jugés contraires aux normes sociales locales.
Le débat sur l’utilisation du dialecte émi