Dans une déclaration qui fait déjà grand bruit sur la scène politique, Mohsen Marzouk, figure bien connue du paysage tunisien, a exprimé de vives réserves quant au procès dit du « complot contre la sûreté de l’État ». Pour lui, il n’existe aucune preuve tangible ni logique permettant de qualifier les faits de tentative de complot. Il va plus loin, estimant que le seul véritable complot observé dans cette affaire réside dans la gestion même des procédures et dans la volonté de certains acteurs d’instrumentaliser la justice à des fins politiques.
Une accusation sans fondement réel selon Marzouk
Mohsen Marzouk affirme n’avoir constaté, lors de ce procès, aucun élément qui puisse justifier l’accusation de complot. Selon ses propos, il s’agit moins d’une confrontation entre l’État et de prétendus conspirateurs que d’une mise en scène où les procédures judiciaires elles-mêmes sont détournées. Il souligne l’absence de preuves matérielles et de logique dans la construction du dossier, ce qui, selon lui, vide le procès de sa substance.
Procédure ou justice ? Les interrogations persistent
La sortie de Marzouk intervient alors que le climat politique reste tendu et que la justice tunisienne est régulièrement accusée de subir des pressions ou d’être utilisée comme un outil de règlement de comptes. Pour le leader politique, le procès en question illustre parfaitement cette dérive : il ne s’agirait pas d’une action judiciaire fondée sur des faits avérés, mais d’une procédure guidée par des considérations extérieures à la justice.
Un procès symptomatique d’une crise de confiance
Ce procès, qui devait marquer une étape importante dans la lutte contre les atteintes à la sûreté de l’État, se retrouve ainsi au centre d’une polémique sur la légitimité des accusations et la solidité des preuves. Marzouk insiste sur le fait que l’affaire ne relève pas d’un affrontement entre l’État et des ennemis internes, mais plutôt d’un usage détourné des institutions pour servir des intérêts particuliers. Il met en garde contre les conséquences de telles pratiques, qui risquent d’aggraver la crise de confiance entre les citoyens et les institutions judiciaires.
Un appel à la transparence et à la rigueur
Face à cette situation, Mohsen Marzouk appelle à une plus grande transparence dans le traitement des affaires sensibles et à une rigueur accrue dans la collecte et l’examen des preuves. Il estime que seule une justice indépendante et impartiale pourra restaurer la confiance du public et garantir le respect des droits fondamentaux. Pour lui, il est essentiel que les procès, surtout ceux concernant des accusations aussi graves que le complot, soient menés avec la plus grande objectivité et sans interférence politique.
Une affaire qui interroge sur l’avenir de la justice tunisienne
Cette prise de position de Mohsen Marzouk relance le débat sur l’indépendance de la justice et la nécessité de réformes profondes pour éviter toute instrumentalisation. Alors que le pays traverse une période de turbulences politiques et économiques, la crédibilité des institutions judiciaires apparaît plus que jamais comme un enjeu central. L’affaire du « procès du complot » pourrait ainsi devenir un symbole des défis auxquels la Tunisie doit faire face pour garantir l’État de droit et la séparation des pouvoirs.
La déclaration de Mohsen Marzouk, en remettant en question la nature même du procès et la validité des accusations, suscite de nombreuses réactions et pourrait bien marquer un tournant dans la perception publique des grandes affaires judiciaires du pays.