Scanner médical chez l’enfant : un risque de cancer sous-estimé ? Les révélations inquiétantes d’une nouvelle étude

Scanner médical chez l’enfant : un risque de cancer sous-estimé ? Les révélations inquiétantes d’une nouvelle étude

Une récente étude scientifique vient de tirer la sonnette d’alarme concernant l’utilisation des scanners médicaux, notamment chez les enfants. Selon les conclusions de cette recherche, les examens de tomodensitométrie (scanner) pourraient être responsables d’une hausse significative du risque de cancer, en particulier chez les plus jeunes. Les résultats interpellent : jusqu’à un cas de cancer sur vingt pourrait être lié à ce type d’imagerie, avec un danger accru pour la population pédiatrique.

Des chiffres qui inquiètent : le scanner et le risque de tumeur cérébrale et de leucémie

Les scanners utilisent des rayonnements ionisants pour obtenir des images précises de l’intérieur du corps. Si leur utilité diagnostique est indéniable, leur multiplication, surtout chez les enfants, suscite des interrogations croissantes. Les données issues de grandes cohortes européennes et internationales montrent qu’un enfant ayant subi un scanner de la tête présente un risque légèrement accru de développer une tumeur cérébrale maligne dans les 5 à 15 ans suivant l’examen. Pour 10 000 enfants exposés à un seul scanner de la tête, on s’attend à observer un cas supplémentaire de tumeur cérébrale attribuable à l’exposition aux rayons X. Le risque de leucémie, quant à lui, augmente également en fonction de la dose reçue lors des examens

Des risques accrus avec la multiplication des examens

L’effet cumulatif des expositions est particulièrement préoccupant. Plusieurs études ont montré que deux à trois scanners réalisés durant l’enfance peuvent tripler le risque de développer certains cancers, notamment des tumeurs cérébrales et des leucémies. L’exposition à quatre scanners ou plus avant l’âge de 18 ans augmente de façon significative le risque de tumeurs intracrâniennes, de leucémie et de lymphome non hodgkinien. Bien que ces cancers restent rares, la prudence s’impose, d’autant que le nombre d’examens prescrits chez les enfants ne cesse d’augmenter dans de nombreux pays

Pourquoi les enfants sont-ils plus vulnérables ?

Le corps des enfants est en pleine croissance, ce qui rend leurs cellules plus sensibles aux effets des rayonnements ionisants. Leur espérance de vie étant plus longue, le délai pour développer un cancer radio-induit est également plus important. Les études confirment que le risque est maximal chez les plus jeunes, notamment chez les enfants de moins de 10 ans, et que la vigilance doit être accrue lors de la prescription d’un scanner dans cette tranche d’âge

Des recommandations pour limiter les risques

Face à ces constats, les spécialistes insistent sur la nécessité de n’avoir recours au scanner que lorsque cela est strictement indispensable. Chaque indication doit être soigneusement évaluée, et les doses de rayonnement adaptées à l’âge et au poids de l’enfant. Lorsque cela est possible, il est recommandé de privilégier d’autres techniques d’imagerie, comme l’IRM, qui n’exposent pas aux rayonnements ionisants. Les professionnels de santé sont également invités à revoir à la baisse les doses délivrées lors des examens et à limiter la répétition des scanners, surtout chez les plus jeunes patients

Un équilibre entre bénéfice et risque

Il est important de rappeler que le scanner reste un outil diagnostique précieux, permettant de sauver des vies dans de nombreuses situations d’urgence ou de pathologies graves. Toutefois, l’enjeu est de trouver le juste équilibre entre le bénéfice immédiat de l’examen et le risque potentiel à long terme. Les parents sont encouragés à discuter avec leur médecin de la nécessité de chaque examen et à s’informer sur les alternatives possibles.

Vers une meilleure information et une surveillance renforcée

La publication de ces résultats relance le débat sur la gestion des risques liés à l’imagerie médicale chez l’enfant. Les autorités sanitaires recommandent un suivi à long terme des enfants exposés, afin de mieux comprendre les conséquences potentielles et d’ajuster les pratiques médicales en conséquence. L’objectif : garantir la sécurité des plus jeunes tout en continuant à bénéficier des avancées de la médecine moderne.

En conclusion, si le scanner médical reste un outil essentiel, son utilisation chez l’enfant doit être encadrée et justifiée. La vigilance s’impose pour limiter l’exposition inutile aux rayonnements et protéger la santé des générations futures.

Partager cet article