Le Vatican a annoncé ce lundi matin la disparition du pape François à l’âge de 88 ans, marquant la fin d’un pontificat de douze années qui aura profondément transformé l’Église catholique et touché le monde entier. Le chef spirituel de plus d’un milliard de catholiques s’est éteint paisiblement à 7h35 dans sa résidence de la Casa Santa Marta, au cœur du Vatican, après une longue lutte contre divers problèmes de santé.
Un pontificat hors normes et une personnalité marquante
Élu en 201, Jorge Mario Bergoglio, devenu François, restera dans l’histoire comme le premier pape issu du continent américain et le premier jésuite à accéder au trône de Pierre. Dès le début de son pontificat, il a su imposer un style direct, chaleureux et résolument tourné vers les plus démunis. Refusant les fastes du Vatican, il a préféré la simplicité, logeant dans une modeste résidence et multipliant les gestes de proximité envers les fidèles.
François a été salué pour son engagement en faveur de la paix, du dialogue interreligieux et de la défense des migrants. Sa voix, souvent porteuse d’espoir, a résonné bien au-delà des frontières de l’Église, appelant à une fraternité universelle et à la protection de la « maison commune », la planète, face aux défis écologiques.
Les derniers jours du souverain pontife
L’état de santé du pape François avait suscité l’inquiétude ces derniers mois. Hospitalisé à Rome mi-février pour une pneumonie sévère aux deux poumons, il avait également souffert d’insuffisance rénale et de divers maux liés à l’âge. Malgré une brève apparition la veille de sa mort, lors de la messe de Pâques sur la place Saint-Pierre, où il était apparu affaibli mais souriant, le pontife n’a pu surmonter la maladie.
Le Vatican a précisé que les causes exactes de son décès seraient rendues publiques dans la soirée, après la constatation officielle du décès par le cardinal Kevin Farrell, camerlingue, chargé d’annoncer la vacance du Siège apostolique.
Une onde de choc et d’émotion à travers le monde
La disparition du pape François a provoqué une vague d’émotion planétaire. Les chefs d’État, les responsables religieux et des millions de fidèles ont salué la mémoire d’un homme de paix, d’humilité et de dialogue. Le roi de Jordanie a rendu hommage à « un homme de paix, aimé pour sa bonté et ses efforts inlassables pour rassembler les peuples », tandis que le roi du Maroc a salué son œuvre pour la coexistence et la tolérance entre les religions.
En Argentine, son pays natal, le président a décrété sept jours de deuil national, soulignant l’attachement profond de la nation à celui qui fut archevêque de Buenos Aires avant de devenir le chef de l’Église universelle.
Les hommages et le deuil au Vatican
Dès l’annonce de sa mort, les cloches de la basilique Saint-Pierre ont sonné le glas et les drapeaux du Vatican ont été mis en berne. Une période de neuf jours de deuil, appelée les « novemdiales », s’ouvre pour l’Église universelle. Des messes de suffrage seront célébrées quotidiennement à Rome et dans le monde entier pour prier pour le repos de l’âme du défunt pontife.
Le corps du pape François sera exposé à partir de mercredi dans la basilique Saint-Pierre afin de permettre aux fidèles de lui rendre un dernier hommage. Les obsèques, dont la date n’a pas encore été communiquée, devraient rassembler des milliers de personnes, chefs d’État, dignitaires religieux et fidèles venus des quatre coins du monde.
Un héritage spirituel et humain considérable
Le pape François laisse derrière lui un héritage spirituel et humain immense. Il a encouragé l’Église à sortir d’elle-même, à aller vers les périphéries et à s’ouvrir aux défis contemporains. Son appel à la fraternité, à la miséricorde et à la justice sociale restera gravé dans les mémoires. Son pontificat aura été marqué par une volonté constante de réformer l’institution, de promouvoir le dialogue et de défendre les plus vulnérables.
Alors que le Vatican se prépare à organiser le conclave qui désignera son successeur, le monde catholique salue la mémoire d’un homme qui, jusqu’au bout, aura incarné la simplicité, la bonté et le courage. Une page se tourne, mais l’esprit du pape François continuera d’inspirer bien au-delà des frontières de l’Église.