Le rideau est tombé sur la onzième édition du prestigieux Festival international de la monodrame de Fujairah, qui s’est tenue du 10 au 18 avril 2025 aux Émirats arabes unis, marquant un moment fort pour la scène théâtrale tunisienne. L’acteur tunisien Osama Kouchkar a été couronné du prix du meilleur acteur, une distinction qui vient saluer un parcours artistique remarquable et une performance qui a su émouvoir le public comme le jury.
Un triomphe tunisien sur la scène internationale
Vendredi 18 avril 2025 restera gravé dans la mémoire du théâtre tunisien. Osama Kouchkar, figure montante du spectacle vivant, s’est vu remettre le prix du meilleur acteur lors de la cérémonie de clôture du festival, récompensant son rôle dans la pièce « Wahdi » (« Seul »), écrite et mise en scène par Walid Daghsni. Cette reconnaissance internationale met en lumière le talent et la créativité des artistes tunisiens dans un événement qui rassemble chaque année des créateurs venus du monde entier
Une performance saluée unanimement
Dans « Wahdi », Osama Kouchkar incarne un chauffeur de poids lourd, personnage solitaire et complexe, qui livre au public les fragments de sa vie, oscillant entre rires et larmes, poésie et rudesse, introspection et ouverture à l’autre. Sur une scène dépouillée, l’acteur porte à lui seul la narration, maîtrisant à la perfection les transitions émotionnelles et les nuances du texte. Son interprétation, à la fois puissante et sensible, a su captiver l’auditoire, le plongeant dans une expérience théâtrale intense et authentique
Le jury a salué la capacité de Kouchkar à transformer l’espace vide en un univers vivant, à travers une gestuelle précise, une voix habitée et une présence scénique rare. Entre minimalisme scénique et richesse intérieure du personnage, l’acteur a su imposer sa marque, confirmant la vitalité du théâtre tunisien contemporain.
Le Festival de Fujairah : un carrefour mondial du théâtre solo
Le Festival international de la monodrame de Fujairah s’est imposé comme l’un des rendez-vous majeurs du théâtre solo dans le monde arabe et au-delà. Organisé tous les deux ans, il met à l’honneur l’art délicat et exigeant du monodrame, où l’acteur, seul sur scène, porte l’intégralité de la pièce. Cette édition a vu la participation de compagnies venues des Émirats, du monde arabe, d’Europe et d’Asie, proposant une diversité de styles et de thématiques qui témoignent de la richesse de cette forme théâtrale
Outre la compétition officielle, le festival propose des ateliers, des rencontres et des débats, favorisant le dialogue entre artistes, experts et passionnés. Cette dynamique contribue à l’émergence de nouvelles voix et à la reconnaissance de talents venus de tous horizons.
Une consécration porteuse d’espoir pour la scène tunisienne
La victoire d’Osama Kouchkar résonne comme une fierté pour la Tunisie et pour l’ensemble des artistes œuvrant dans le domaine du théâtre. Elle confirme la capacité des créateurs tunisiens à s’imposer sur la scène internationale, malgré les défis et les contraintes auxquels ils sont confrontés. Ce prix, au-delà de l’hommage personnel, est aussi un encouragement pour toute une génération d’acteurs, de metteurs en scène et d’auteurs à poursuivre l’exploration de formes innovantes et à porter haut les couleurs du théâtre tunisien.
La pièce « Wahdi », à travers la performance de Kouchkar, rappelle la force du théâtre comme miroir de la société, espace de questionnement et de partage des émotions humaines. Ce succès ouvre de nouvelles perspectives pour la diffusion de la création tunisienne à l’étranger et renforce la place de la Tunisie parmi les grandes nations du théâtre.
Vers de nouveaux horizons
Alors que le rideau se referme sur cette édition du Festival de Fujairah, l’écho de la prestation d’Osama Kouchkar continue de résonner. Porté par cette consécration, l’acteur tunisien confirme son statut d’ambassadeur du théâtre national et s’inscrit dans la lignée des grands artistes qui ont marqué l’histoire de la scène arabe. Le public tunisien attend désormais avec impatience de retrouver « Wahdi » sur les planches du pays, pour partager à son tour l’émotion d’une performance saluée au-delà des frontières.
