Le ministre tunisien des Affaires sociales dévoile les enjeux clés de la future réunion mondiale sur le développement social

Le ministre tunisien des Affaires sociales dévoile les enjeux clés de la future réunion mondiale sur le développement social

Le ministre tunisien des Affaires sociales dévoile les enjeux clés de la future réunion mondiale sur le développement social

Ce dimanche 20 avril 202, le ministre tunisien des Affaires sociales, Issam El Ahmar, accompagné d’une délégation officielle, a pris part à une réunion stratégique consacrée à l’élaboration de la « feuille de route de la deuxième édition du Sommet mondial pour le développement social ». Organisée en marge de la 51e session d’un forum international, cette rencontre a permis de préciser les priorités tunisiennes et mondiales en matière de lutte contre les inégalités, de protection sociale universelle et d’inclusion économique.

Une feuille de route axée sur l’inclusion et la justice sociale
Les discussions ont porté sur les défis structurels identifiés par la Tunisie, notamment la nécessité de renforcer les systèmes de protection sociale, d’accélérer l’accès à l’éducation inclusive et de promouvoir l’emploi décent pour les jeunes et les femmes. Le ministre a insisté sur l’importance d’intégrer une approche transversale dans les politiques publiques, liant développement social, transition écologique et innovation numérique.

Les priorités tunisiennes alignées sur l’agenda international
La Tunisie entend défendre plusieurs axes lors du prochain sommet de Doha (4-6 novembre 2025) :

  • Éradication de la pauvreté multidimensionnelle via des mécanismes de redistribution équitables.

  • Renforcement des coopératives et de l’économie sociale comme leviers de création d’emplois durables.

  • Intégration des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées et les populations rurales marginalisées.

  • Accès universel à la santé et à l’éducation, en particulier pour les enfants exposés au travail précoce ou aux mariages forcés.

Un sommet crucial pour relancer l’Agenda 2030
Prévu trente ans après la Déclaration de Copenhague (1995), ce sommet vise à répondre aux nouveaux défis exacerbés par les crises climatiques, les conflits armés et les transitions technologiques. Les participants tunisiens ont souligné la nécessité d’adopter des indicateurs concrets pour mesurer les progrès en matière d’égalité des genres, de couverture santé universelle et de participation citoyenne.

La Tunisie, porte-parole des défis africains et méditerranéens
Lors des échanges, Issam El Ahmar a rappelé l’urgence de mobiliser des financements innovants pour les pays en développement, tout en plaidant pour un renforcement des partenariats public-privé. La délégation a partagé des initiatives locales réussies, comme les programmes d’insertion professionnelle des diplômés chômeurs et les dispositifs de microcrédit destinés aux femmes entrepreneures.

Vers un nouveau modèle de coopération internationale
Les travaux préparatoires ont mis l’accent sur la solidarité intergénérationnelle et la nécessité d’impliquer davantage la société civile dans l’élaboration des politiques. Le ministre a appelé à une mobilisation collective pour transformer les engagements en actions tangibles, notamment via des plateformes régionales d’échange de bonnes pratiques.

Les attentes de la société civile tunisienne
Les organisations locales présentes en marge de la réunion ont exprimé leur souhait de voir le sommet de Doha aboutir à des mesures contraignantes sur la transparence des aides internationales et la lutte contre l’évasion fiscale. Elles réclament également une harmonisation des législations pour protéger les droits des travailleurs informels et des migrants.

Un rendez-vous mondial sous le signe de l’urgence
Alors que les inégalités se creusent à l’échelle globale, ce sommet représente une opportunité unique de repenser les modèles économiques au prisme de la justice sociale. La Tunisie, dont le taux de pauvreté atteint encore 1, % selon les dernières estimations, compte jouer un rôle actif dans les négociations pour un développement social réellement inclusif.

Prochaines étapes : consultations nationales et régionales
D’ici novembre 202, des ateliers sectoriels seront organisés en Tunisie pour affiner les positions nationales, avec une attention particulière portée aux territoires ruraux et aux quartiers périphériques défavorisés. Le ministre a annoncé la création d’un observatoire indépendant chargé de suivre la mise en œuvre des engagements post-sommet.

Un message fort adressé à la communauté internationale
En conclusion des travaux, Issam El Ahmar a insisté sur l’impératif de « placer l’humain au cœur des politiques économiques », dénonçant les effets délétères des programmes d’ajustement structurel sur les couches vulnérables. Son plaidoyer pour une refonte du système financier international a été salué par plusieurs délégations, dont celles du Qatar et de l’Union africaine.

À cinq mois du sommet de Doha, tous les regards sont tournés vers les mécanismes de suivi qui garantiront – ou non – une traduction concrète des promesses en faveur d’un développement social équitable.

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