À l’approche de la saison du Hajj 2025 (1446 de l’Hégire), le ministère des Affaires religieuses intensifie sa communication pour mettre en garde les citoyens tunisiens contre les risques liés à l’organisation du pèlerinage en dehors des circuits officiels. Dans un communiqué publié ce lundi, le ministère insiste sur l’importance de s’en tenir exclusivement aux canaux agréés pour garantir la sécurité, la légalité et la sérénité de ce voyage spirituel unique.
Respect des procédures officielles : une condition incontournable
Le ministère rappelle que l’accomplissement du Hajj doit impérativement se faire dans le strict respect des lois et règlements en vigueur. L’obtention d’un visa officiel de pèlerinage constitue une étape obligatoire pour tous les candidats. Toute tentative de contourner les procédures officielles, que ce soit par le recours à des intermédiaires non autorisés ou à des agences de voyages douteuses, expose les contrevenants à de lourdes sanctions, aussi bien en Tunisie qu’en Arabie saoudite
Les autorités tunisiennes précisent que les personnes ayant recours à des circuits parallèles s’exposent à des sanctions pénales et financières, notamment en Arabie saoudite où les contrôles sont stricts. Les organisateurs non agréés, tout comme les pèlerins qui choisissent ces voies illégales, risquent l’expulsion, l’interdiction d’accès aux Lieux Saints, voire des peines de prison et des amendes importantes
Pourquoi cette vigilance accrue ?
L’avertissement du ministère intervient dans un contexte où des cas d’arnaques et de fraudes ont été signalés lors des précédentes saisons du Hajj. Certains individus ou agences promettent aux candidats un accès facilité au pèlerinage, souvent en dehors des cadres légaux, en échange de sommes d’argent conséquentes. Ces pratiques mettent en danger la sécurité des pèlerins et les privent des garanties offertes par les circuits officiels, notamment en matière d’hébergement, d’assistance médicale et de transport
En 2024, plusieurs pèlerins tunisiens ayant voyagé avec des visas touristiques ou par des circuits non officiels se sont retrouvés sans accès aux infrastructures prévues, exposés à des conditions climatiques extrêmes et à des risques sanitaires accrus. Le ministère entend ainsi éviter la répétition de telles situations dramatiques et garantir à chaque fidèle un accompagnement digne et sécurisé
Procédures et conseils pour un Hajj en toute sérénité
Pour la saison 2025, le coût du Hajj a été fixé à 20 700 dinars tunisiens, couvrant l’hébergement, les services et le billet d’avion. Les candidats doivent impérativement effectuer leur inscription et le paiement des frais via les bureaux de poste, obtenir une carte de paiement prépayée « e-dinarsmart » et déposer leur dossier dans les centres dédiés selon le calendrier régional établi Parmi les documents exigés figurent un passeport valide, des photos d’identité, une copie du passeport et la preuve de l’enregistrement des empreintes biométriques via l’application officielle saoudienne.
Le ministère a également mis en place des sessions de formation pour préparer les pèlerins aux rites, aux conditions climatiques et aux bonnes pratiques à adopter. Cette démarche vise à protéger les personnes âgées et vulnérables, souvent les plus exposées aux difficultés du voyage
Un appel à la responsabilité collective
Le ministère des Affaires religieuses en appelle à la vigilance et à la responsabilité de tous : futurs pèlerins, familles, agences de voyages et encadrants. Il est essentiel de refuser toute offre douteuse et de signaler aux autorités toute tentative de fraude ou d’escroquerie. Le respect des consignes officielles et la préparation rigoureuse sont les garants d’un pèlerinage réussi, dans la dignité et la sécurité.
En définitive, l’organisation du Hajj 2025 sera placée sous le signe de la rigueur et de la transparence. Les autorités tunisiennes réaffirment leur engagement à accompagner les fidèles tout au long de ce parcours spirituel, en veillant à leur sécurité et à la préservation de leurs droits. Le respect des circuits officiels s’impose comme la seule voie légitime et sûre pour accomplir ce pilier fondamental de l’islam.