Le gouvernorat de Gabès est sous le choc après l’annonce, ce lundi 21 avril 202, de l’émission de huit mandats de dépôt à l’encontre de huit personnes, dont le principal suspect, dans le cadre de l’enquête sur le meurtre tragique d’une jeune femme dans la région de Kazma. Cette affaire, qui a bouleversé la communauté locale, continue de révéler des éléments troublants au fil de l’enquête.
Une affaire qui secoue la région
Tout a commencé le dimanche 13 avril 202, lorsqu’une jeune fille de 25 ans, originaire de Mahdia, a été retrouvée grièvement blessée au niveau du cou, victime d’une agression à l’arme blanche dans une maison de location à Gabès Medina. Malgré une prise en charge rapide par les services d’urgence de l’hôpital universitaire de Gabès, la victime a succombé à ses blessures peu après son admission. L’émotion est vive, tant la brutalité de l’acte que les circonstances du drame interpellent l’opinion publique.
Les premiers éléments de l’enquête
Les investigations menées par la Direction générale de la sûreté nationale ont rapidement permis d’identifier la principale suspecte, une jeune femme qui partageait le logement avec la victime. Selon les premiers témoignages et l’audition de la suspecte, une altercation aurait éclaté entre les deux jeunes femmes, dégénérant en échange de violences. La suspecte a reconnu avoir poignardé la victime avec un couteau, arme qui a été saisie lors de son arrestation dans une oasis de la région de Chnenni, alors qu’elle tentait de fuir.
Un cercle d’implication élargi
L’enquête ne s’est pas arrêtée à la seule auteure présumée du crime. Sur ordre du parquet, les six personnes présentes dans la maison au moment des faits ont été placées en garde à vue pour homicide volontaire avec préméditation. Très vite, les investigations ont révélé l’implication de plusieurs autres personnes, accusées d’avoir aidé la suspecte principale à se cacher, à changer de vêtements et à échapper aux forces de l’ordre. Au total, quatorze personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire, illustrant l’ampleur du réseau de complicités autour de ce drame.
Des poursuites multiples et une enquête toujours en cours
Le juge d’instruction chargé de l’affaire à Gabès a ordonné la détention de huit suspects, y compris le principal suspect, alors que les autres ont été remis en liberté en attendant la suite des investigations. Les chefs d’inculpation portent sur « homicide volontaire avec préméditation et complicité », tandis qu’un procès-verbal séparé a été établi pour « possession de stupéfiants à usage personnel » après la saisie de comprimés lors des perquisitions.
La substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Gabès a confirmé que les investigations se poursuivent pour déterminer l’ensemble des responsabilités et éclaircir tous les aspects de cette affaire complexe. Les autorités judiciaires et sécuritaires restent mobilisées pour élucider les zones d’ombre qui persistent autour du mobile du crime et du rôle précis de chaque suspect.
Un climat d’inquiétude et d’attente
Ce drame met en lumière la question de la violence au sein de la jeunesse tunisienne et la nécessité de renforcer la prévention et la prise en charge des conflits interpersonnels. La population de Gabès, choquée par la tournure des événements, attend désormais que la justice fasse toute la lumière sur ce crime et sanctionne les responsables à la hauteur de la gravité des faits.
Alors que l’enquête se poursuit, la région retient son souffle, espérant que la vérité sera rapidement établie et que les familles, tant de la victime que des suspects, pourront entamer leur difficile processus de deuil et de reconstruction.