Perquisition au domicile de l’avocat Ahmed Souab : une arrestation qui fait trembler le barreau

Perquisition au domicile de l’avocat Ahmed Souab : une arrestation qui fait trembler le barreau

Lundi 21 avril 202, l’actualité tunisienne a été secouée par une opération policière d’envergure visant Ahmed Souab, avocat de renom, ancien magistrat du tribunal administratif et membre du collectif de défense dans l’affaire dite de « complot contre la sûreté de l’État ». Dès l’aube, une unité spécialisée de la police nationale, relevant de la brigade de lutte contre le terrorisme de Bouchoucha, a procédé à une perquisition musclée au domicile de Maître Souab à Tunis.

Une intervention policière sous haute tension

Selon les informations confirmées par plusieurs membres du Comité de défense des détenus politiques, l’intervention s’est déroulée dans un climat de grande tension. Plusieurs agents des forces de sécurité ont investi le domicile de l’avocat, procédant à une fouille minutieuse avant d’emmener Ahmed Souab sous escorte. Cette opération, menée dans le cadre d’une enquête judiciaire sensible, a immédiatement suscité l’émoi au sein du barreau et de la société civile.

Transfert au pôle antiterroriste et garde à vue

Après son arrestation, Ahmed Souab a été transféré au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme à El Aouina. Le parquet a ordonné sa mise en garde à vue pour une durée de 48 heures, le temps de l’interroger dans le cadre des investigations en cours. Aucune information officielle n’a encore été communiquée sur les motifs précis de cette arrestation, ni sur la nature des charges qui pourraient être retenues contre lui.

Des réactions en chaîne dans le milieu judiciaire et associatif

L’arrestation de Maître Souab, figure respectée du monde judiciaire et défenseur reconnu des droits de l’Homme, a provoqué une onde de choc parmi ses confrères et les organisations de la société civile. Beaucoup y voient une atteinte grave aux libertés fondamentales et à l’indépendance de la profession d’avocat. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer la brutalité de la perquisition et réclamer le respect des garanties procédurales prévues par la loi.

Des questions sur l’état des libertés en Tunisie

Cet événement intervient dans un contexte de crispation politique et de multiplication des poursuites visant des figures de l’opposition, des avocats et des militants. L’affaire relance le débat sur la situation des droits et libertés en Tunisie, alors que de nombreux observateurs s’inquiètent d’un recul de l’État de droit et de l’indépendance de la justice. Les prochaines heures seront décisives pour déterminer l’issue de cette affaire et l’éventuel maintien en détention d’Ahmed Souab.

La profession d’avocat, quant à elle, reste mobilisée et appelle à la vigilance face à toute tentative d’intimidation ou d’atteinte à la défense des droits fondamentaux.

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