Kasserine sous les projecteurs : Un territoire aux atouts méconnus

Kasserine sous les projecteurs : Un territoire aux atouts méconnus

**La Commission d’investissement nationale explore les potentialités économiques de Kasserine : Quelles opportunités pour la région ?**

Une délégation de la Commission d’investissement et de coopération internationale du Conseil national des régions et des territoires entame, ce lundi, une visite de travail de trois jours dans le gouvernorat de Kasserine. Objectif : identifier les leviers de développement et les secteurs porteurs pour attirer les investissements nationaux et internationaux. Cette mission s’inscrit dans une dynamique gouvernementale visant à réduire les disparités régionales et à positionner Kasserine comme un pôle économique stratégique.

Les priorités de la visite : Infrastructures, agriculture et énergie
La commission se concentrera sur trois axes majeurs :

  • La modernisation des infrastructures routières, avec un focus sur le corridor économique Sfax-Kasserine-Sidi Bouzid, financé à hauteur de 210 millions d’euros par la BEI. Ce projet vise à désenclaver la région et à fluidifier le transport des marchandises agricoles.

  • La valorisation du secteur agricole, notamment via l’irrigation et l’agro-industrie. Les 22 000 hectares de périmètres irrigués constituent un atout pour développer des cultures à haute valeur ajoutée.

  • Les énergies renouvelables, domaine où Kasserine bénéficie d’un ensoleillement optimal pour des projets solaires.

Un calendrier serré pour une feuille de route ambitieuse
Du 22 au 24 avril, les membres de la commission rencontreront les acteurs locaux : agriculteurs, industriels, et représentants des collectivités. Les discussions porteront sur les freins administratifs, les besoins en formation professionnelle et les mécanismes de financement adaptés aux PME. Une attention particulière sera accordée aux projets structurants déjà identifiés dans le Plan de développement 2023-202, qui prévoit 1, milliards de dollars d’investissements publics.

Les attentes des opérateurs économiques locaux
Les professionnels de Kasserine espèrent un engagement concret sur plusieurs points :

  • La simplification des procédures d’autorisation pour les projets industriels et agricoles

  • Un accès facilité au crédit via des dispositifs spécifiques pour les TPE

  • La création de zones économiques spécialisées dans l’agroalimentaire et les énergies vertes

Quel impact pour l’emploi et le développement local ?
Avec un taux de chômage dépassant les 20%, Kasserine mise sur cette visite pour relancer des projets générateurs d’emplois. Le secteur touristique, malgré des sites historiques majeurs comme les ruines romaines de Sbeïtla, reste sous-développé. Les élus locaux plaident pour un écotourisme intégré, combinant patrimoine culturel et randonnées dans les massifs montagneux avoisinants.

Les défis à surmonter : Connectivité numérique et formation
Si la BEI a injecté 3, millions d’euros dans l’éducation et la transition énergétique, la région manque encore de centres de formation adaptés aux métiers du futur. Le déploiement de la fibre optique et des réseaux 4G dans les zones rurales figure également parmi les urgences pour attirer les investisseurs technologiques.

Perspectives 2025-2030 : Vers un nouveau modèle de développement ?
Cette visite prépare le terrain pour le Plan de développement régional 2026-2030, qui ambitionne de faire de Kasserine un hub logistique et agro-industriel. Le gouvernement table sur un effet de levier grâce aux partenariats public-privé, notamment dans la transformation des produits agricoles et la fabrication de composants électroniques.

L’avis des experts : Un tournant décisif ?
Les économistes soulignent l’impérieuse nécessité de décloisonner les financements entre les ministères. La réussite de cette initiative dépendra de la capacité à harmoniser les interventions des différents acteurs (État, coll

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